[ make me feel it ] tessa

— make me feel it.

Le ciel était couvert aujourd’hui, il faut dire que l’automne était présent maintenant -même si elle a eu beaucoup de mal à montrer le bout de son nez. Les feuilles colorées recouvraient le sol des rues, cela donnait un magnifique spectacle, une très jolie peinture. Edern était de service aujourd’hui, il devait s’occupé de trier les dossiers des derniers délies et contacter par la suite pour les tenir au courant de l’avancer de leur affaire. Autant dire que ce n’était rien de passionnant. Pourtant, il le faisait toujours avec un grand sourire et n’hésitait jamais à demander à ses interlocuteurs s’ils allaient bien. Cela fait maintenant deux ans qu’il est à Marlott, la ville est petite et il est facile de connaître tout le monde. Le russe raccrocha une nouvelle fois, son sourire toujours scotcher aux lèvres. Il venait de finir son dernier dossier et il en était soulagé. Il se leva pour aller se servir une autre tasse de café, il carburait en ce moment mais cette journée était très calme et ses collègues en patrouille. Il revient dans la pièce principale quand il entendit la sonnette du commissariat sonné, signe que quelqu’un était entrer. « Bonjour, que puis-je faire pour vous ? » dit-il en passant la porte. Il s’arrêta quand il vit la jolie Tessa en face de lui -autant dire que son cœur semblait vouloir sortir de son thorax. « Oh ! Bonjour Tessa, je ne t’avais pas vu. Tu as besoin de quelque chose ? » dit-il en posant sa tasse à côté de son écran, sur son bureau. Il était surpris et ne savait plus vraiment ou regarder, mais son sourire était toujours là.

Tessa avait passé la journée à faire des crêpes. Beaucoup trop de crêpes. Lorsqu'elle se mettait à la cuisine, c'était généralement que ça finissait — assez de nourriture pour que le village entier se serve. Elle avait longtemps réfléchi à ce qu'elle avait faire de tout ça. Sa mère, diabétique, évitait ce genre de cochonnerie. Elle, elle pourrait s'en goinfrer, certes, mais jamais elle ne pourrait avaler tout ça, même si elle le souhaitait. Finalement, la jolie blonde avait décidé d'en faire profiter les gens qu'elle connaissait, et décida de rendre d'abord visite à son ami Edern. Il était policier, et à l'heure qu'il était, il était sûrement en train de s'ennuyer dans son bureau. Du moins, elle l'espérait. Enfermant rapidement quelques crêpes au sucre dans un tupperware, elle quitta sa petite maison en direction du commissariat, qui ne se trouvait pas si loin. Elle sonna avant d'entrer, priant intérieurement de tomber directement sur le jeune homme. Timide comme elle était, Tessa ne se sentait pas le courage de devoir expliquer à quelqu'un qu'elle connait à peine qu'elle apporte des crêpes à un policier, pendant son service. Bonjour, que puis-je faire pour vous ? Elle reconnu rapidement la voix du jeune homme. Elle se contenta de lui sourire pour le saluer lorsqu'il se trouva en face d'elle, et il sembla ravi de la voir là. Oh ! Bonjour Tessa, je ne t’avais pas vu. Tu as besoin de quelque chose ? Edern semblait éviter le regard de la jeune femme, ce qui avait tendance à l'amuser, alors elle se décida de lui expliquer l'objet de sa venue sans le faire attendre plus longtemps, bien qu'elle adorait le voir tout timide et mal-à-l'aise devant elle — dieu seul savait pourquoi. Non, mais je me demandais si tu aurais une petite demi-heure à m'accorder. Ou du moins à accorder à mes crêpes. Tessa lui tendit la boite encore chaude, un sourire toujours posé sur ses lèvres, heureuse de pouvoir passer un peu de temps avec un ami.

La journée était des plus calmes, il faut dire qu’il était coincé au bureau aujourd’hui. Il avait pris le temps de terminer tout ce qu’on lui avait donné. Maintenant, il pouvait s’accorder une petite pause-café, il en avait besoin. Il ne s’attendait pas à trouver Tessa au commissariat à cette heure de la journée. Comme à son habitude, il gardait son sourire scotché sur ses lèvres malgré qu’il fuît tout de même son regard. Il ne savait vraiment pas pourquoi il était aussi timide en face d’elle, ce n’était pas dans son habitude en règle générale. Non, mais je me demandais si tu aurais une petite demi-heure à m'accorder. Ou du moins à accorder à mes crêpes. C’est à ce moment-là qu’il remarqua finalement le Tupperware qu’elle tenait dans sa main. Il ne s’attendait pas à cela, enfin il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui apporte des crêpes comme cela. « Oui bien sûr, je peux prendre ma pause. » dit-il en approuvant de la tête doucement. Il fit signe à son collègue plus loin qu’il prenait sa pause, il laissa passer Tessa avant lui avant de passer dans la salle réserver au personnel mais tout le monde est de service aujourd’hui à l’extérieur. « Ca me fait plaisir de te voir, je t’avoue que je ne m’y attendais pas… Assis-toi. » dit-il en souriant. Il partit en direction de la machine à café puisqu’il avait oublié sa tasse sur le bureau. « Tu souhaites boire quelque chose ? » demanda-t-il en déposant sa tasse sur la table. Il tremblait légèrement, il le sentait, c’était à cause de sa présence ou bien ? Cela le perturbait assez.

Tessa sautilla presque de joie sur elle-même lorsqu'il lui annonça qu'il pouvait prendre une pause. Quelqu'un allait enfin goûter ses crêpes, et elle allait pouvoir rester discuter plutôt que de retourner se terrer dans sa petite chambre. Elle le suivit alors maladroitement jusqu'à la salle réservée au personnel, dont elle ne faisait pas parti. Attentivement, la jeune femme regarda tout autour d'elle, n'osant pas toucher à quoi que ce soit. Elle décida finalement de s'asseoir sur l'une des chaises lorsque Edern lui proposa, continuant de regarder autour d'elle comme si elle était dans la caverne d'Ali Baba. Tu souhaites boire quelque chose ? Tessa reconcentra alors son attention sur le jeune homme, lui souriant doucement alors qu'elle l'observa. Juste de l'eau s'il te plait, Edern. Elle se sentait légèrement plus à l'aise à présent, et décida d'ouvrir la boite et de la poser sur la table près d'elle, pour que les jeunes puissent se servir lorsqu'ils en voudraient. Comment tu vas ? lui demanda-t-elle alors qu'il était occupé avec la machine à café de la salle. Ça fait un moment qu'on ne s'était pas vu.

S’il s’attendait à voir Tessa au poste de police ? Nan, pas vraiment et il en était totalement perturbé. Il suffisait de le voir service son café, il tremblait à moitié et n’osait pas croiser son regard. Etait-il malade ? Il en avait l’impression. Elle lui avait apporté des crêpes pour le plus grand bonheur du russe qui appréciait ce genre d’attention. Il en était pourtant gêné, très gêné. « Juste de l'eau s'il te plait, Edern. » Il approuve de la tête avant de lui servir un verre d’eau. Il prenait tout son temps car il avait honnêtement peur de lui faire face et s’il devenait tout rouge ? « Comment tu vas ? » Il se tourne vers elle et lui apporte le verre d’eau, avant de s’installer en face d’elle. « Je vais très bien et toi ? » dit-il avec un sourire sur les lèvres. La timidité ne lui retire pas sa bonne humeur en tout cas. »Ça fait un moment qu'on ne s'était pas vu. » Il approuve de la tête avant de s’intéresser à une crêpe qui lui faisait de l’œil. « Oui, je n’ai pas eu le temps de venir te voir au magasin ces derniers temps… Quoi de nouveau ? » dit-il en commençant à la manger tranquillement. « Elles sont délicieuses, merci beaucoup d’avoir pensé à moi ! » dit-il avec un sourire aux lèvres. Bon, il était toujours gêné en face d’elle mais bon.

Le jeune homme s'installa en face d'elle et elle lui sourit gentiment. Il semblait perturbé — peut-être était-ce parce qu'elle était là, dans ce lieu où il n'avait sûrement pas le droit d'amener des amis ? Elle chassa cette idée de sa tête, ne voulant pas penser qu'il pourrait avoir quelconques ennuis à cause d'elle et de quelques crêpes. Je vais bien aussi, la routine. Elle se contenta d'hausser vaguement les épaules, visiblement blasée par ce quotidien. Pourtant, c'était la seule choque qu'elle connaissait. Lire, voir quelques amis, travailler un peu et préparer doucement un Noël paisible qu'elle partagerait sûrement avec sa mère. Son seul grain de folie dans cette routine monotone était lorsqu'elle s'autoriser à choisir un cocktail alcoolisé au Crown Inn. Tessa sourit un peu plus, se détendant légèrement, lorsqu'elle vit le jeune homme prendre l'une des crêpes qu'elle lui avait apporté. Elles sont délicieuses, merci beaucoup d’avoir pensé à moi ! Elle lui sourit un peu plus, attrapant le verre d'eau qu'il avait posé près d'elle pour boire quelques gorgées, avant de reprendre la parole. Je crois que ma mère en a marre, des crêpes. Il fallait bien que j'en fasse profiter quelqu'un qui apprécie ma compagnie.

Cette journée était plus agréable qu’il ne l’avait pensé… Il pouvait profiter un peu de la présence de la jolie rouquine, puisqu’il ne la voyait pas souvent ou de loin la plupart du temps. « Je vais bien aussi, la routine. » Il est vrai que dans cette ville, il est difficile de voir autre chose que la routine, c’est certain. Mais c’est ce qu’il appréciait Edern, il aimait le fait d’avoir une sécurité derrière lui. Cela lui changeait de sa vie londonienne et le rapprochait de sa vie passée. « A Marlot, la vie est souvent une routine mais c’est ce que j’apprécie ici. » dit-il en haussant les épaules. Edern se décida enfin à manger une crêpe qu’elle avait préparé et qui lui faisait de l’œil depuis tout à l’heure. Elles étaient délicieuses sans aucun doute, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas manger de crêpes… Il était plus basé sur les gaufres en ce moment. Je crois que ma mère en a marre, des crêpes. Il fallait bien que j'en fasse profiter quelqu'un qui apprécie ma compagnie. Il eut un léger rire quand elle parla de sa mère, elle doit sûrement en faire souvent. « Autant que j’en profite alors, t’as du en faire une fournée pour qu’elle en ait marre. » A croire qu’elle aimait autant la cuisine que lui. Peter ne pouvait même pas toucher à quoi que ce soit dans la cuisine, sauf la machine à café. C’était son domaine et il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. « C’était pour quel occasion toutes ces crêpes ? » demanda-t-il curieux.

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Tessa adorait discuter avec Edern. Il avait beau être un peu plus âgé qu'elle, ils s'entendaient vraiment bien, et la blondinette ne pouvait qu'apprécier ce genre de moment. Elle rit avec lui à sa remarque, se détendant légèrement, malgré le lieu qui la mettait légèrement mal à l'aise. Autant que j’en profite alors, t’as du en faire une fournée pour qu’elle en ait marre. Elle fit un petit signe de la main, levant les yeux au ciel, avant de lâcher à nouveau un petit rire. C’était pour quel occasion toutes ces crêpes ? Tessa calma finalement son rire, et se contenta d'hausser les épaules, réfléchissant à la question attentivement. Elle avait tendance à cuisiner lorsqu'elle était angoissée ou énervée, mais elle n'avait pas l'impression que ça puisse être le cas. Elle se sentait plutôt bien. Pensive, comme toujours, mais bien. C'était juste histoire de m'occuper, je pense, fini-t-elle par répondre en lui souriant doucement. Et puis, ça me donne une bonne excuse pour venir prendre le goûter au commissariat. C'est pas courant, je crois.

Edern était toujours timide quand il se trouvait en face de Tessa, il était juste paniqué. Les crêpes de la belle était succulente, il aimerait en avoir des comme cela tous les jours. Même si la maman de Tessa semblait en avoir marre pour le coup. Il y avait bien une raison à toute cette cuisine, du moins Edern en avait l’impression. « C'était juste histoire de m'occuper, je pense, » Il approuve de la tête doucement. C’était rare qu’on se mette à cuisiner pour simplement s’occuper, elle devait sûrement être angoisser d’une manière ou d’une autre. « Et puis, ça me donne une bonne excuse pour venir prendre le goûter au commissariat. Ce n’est pas courant, je crois. » Il ne put s’empêcher de prendre ces paroles personnellement. Elle avait donc envie de le voir et cette idée lui plaisait. « C’est vrai que ce n’est pas commun… » En réalité, il n’y avait que les prisonniers qui venaient au commissariat ou des personnes venant porter plainte. Elle était pourtant en train de goûter dans la salle de repos du commissariat. Ce n’était définitivement pas commun. « Comment tu trouves cette situation insolite ? » dit-il en souriant doucement. Il était toujours trop calme, il stressait aussi mais il s’occupait en mangeant. « Tu ne travailles pas aujourd’hui ? » question débile, elle ne serait pas là sinon.

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