KIKI ▽ La petite sorcière.

Motherfucker · ≈ arrivée en ville : 06/11/2016

Benson, Kielyr
dite « Kiki »
At once I knew I was not magnificent.

nom complet: Kielyr Allie Benson . âge et lieu de naissance: Le 13 février 1999 à Portree sur l'île de Skye, elle a 17 ans. nationalité et origines: Nationalité anglaise et origines écossaises. traits de caractère: Energique, bordélique, sûre d’elle, excentrique, joyeuse, je m’en foutiste, franche, moqueuse, optimiste, provocatrice, sensible. statut civil: célibataire. orientation sexuelle: bisexuelle. statut financier: pauvre. occupation: lycéenne, livreuse de lait, voleuse de pièces de voiture. à marlot depuis: deux mois. pécher mignon: Les fraises, ou le truc qui se mange sans faim, par poignées. Le truc dont t'es jamais rassasié, t'en as jamais assez, parce qu'y en a presque pas, des fraises dans le monde ! En tous cas, pas assez pour Kiki. passions: bricoler, trafiquer, bidouiller des trucs électroniques ou mécaniques, écouter de la musique, courir, manger, les cerf-volants. avatar: Maisie Williams . personnage: inventé. groupe: Dawn, regarder le soleil disparaître à l'horizon, les ombres s'allonger, évoluer dans cette lumière si particulière qui présage la fin de la journée sans savoir si l'aube se lèvera à nouveau. Voir la nuit envahir le ciel et le soleil laisser cette trace de lumière, juste au bord. Elle aime les couchers de soleil sur la campagne et ça ne la dérange pas de rester planter là quelques minutes pour le regarder s'effacer tranquillement. crédits: Stigma + Bon Iver.

+all the world’s a stage, and all the men merely players+
Je me souviens de chaque détail comme si c'était hier. D'abord il y avait l'océan. L'odeur de l'air, salé, qui montait au narines, qui rappelait tellement la liberté. Les vagues parfois déchaînées, souvent en accord avec une pluie drue et des vents violents. Les intempéries qui martelaient le toit de notre maison. Et ton sourire, ta main dans la mienne, le chocolat chaud que tu me faisais avant que j'aille me coucher. Je me souviens des chansons écossaises que tu me murmuraient pour que je m'endorme. Je me souviens de la façon dont tu me caressais les cheveux. De la musique douce que tu mettais toujours quand on mangeais, ou pendant les après-midi pluvieux. Je me souviens du calme et de la sérénité de cette vieille maison écossaise, je me souviens de la joie qui ne me quittait pas. Je me souviens de ces après-midi d'été à courir sur la plage pour me jeter dans les vagues avec mes amies. Je me souviens des pique-niques que tu nous préparait, de mes vêtements moches mais tellement chauds. Je me souviens d'avoir péché des tas de coquillages que tu cuisinais et qu'on mangeait ensemble le soir. Je me souviens d'avoir regardé fixement l'horloge de la salle de classe pendant des heures en espérant que la cloche sonne et que je puisse rentrer à la maison en courant à travers la campagne pour aller m'amuser dehors. On a jamais été très portées sur la télé et internet nous deux, hein ? On a toujours été un peu perdue au fin fond de notre campagne, et ça nous allait très bien comme ça. En fin de compte, la seule chose qui brisait le calme de cette vie harmonieuse, c'était moi et mon énergie inépuisable. Mais je sais que ça te plaisait. J'ai eu une enfance heureuse, maman. Et j'te remercierais jamais assez pour ça.

Et puis, l'adolescence est arrivée et avec elle les premiers émois, les premiers problèmes. Sur le coup, je voyais vraiment ma vie amoureuse comme le plus gros problème imaginable. Il y avait Luke d'abord. On a dû sortir ensemble pendant un an. Il était adorable au fond, tu l'adorais toi, maman. Mais c'est bien ça le problème, il était beaucoup trop gentil. Il disait toujours oui à tout, il avait aucun répondant, aucune personnalité. Puis, y avait cette nouvelle, à l'école. Une rouquine, qui venait de la ville. Et y avait pas que sa chevelure de flamboyant chez elle, elle avait un véritable caractère de chien, l'exact opposé de Luke, et je suppose que c'est ça qui m'a attirée chez elle. Alors un jour, je l'ai embrassée, sous un pommier, dans un champ. Et elle m'a frappée, avec une telle force que j'en suis tombée sur le cul, au sens littéral. Elle s'est retournée et elle est partie. Mais c'était pas très grave, j'avais quand même eu mon baiser. Et qu'est-ce que j'ai pu en rire de cette chute monumentale, de ce baiser volé, de cette baffe que je me suis prise. Ca m'a tellement plu que j'ai voulu recommencer. Et c'est comme ça que je suis devenue une collectionneuse de baisers volés. Et je les recense tous dans un petit carnet en cuir que tu m'a offert.

Et puis il a eu la violence. Le choc. Le principal qui vient me chercher en classe, et moi, le sourire aux lèvres, pensant que quelqu'un s'est encore plaint de mon comportement. Puis les mots, durs, qui glissent contre mes oreilles. J'veux pas les entendre, j'veux pas savoir. Un accident t'a emporté, qu'il me dit. Un accident de voiture, mais qu'est-ce que tu foutais, maman ? Le choc me fend les jambes. Je m'écroule, pour la première fois de ma vie, je tombe en morceaux. Les larmes et les cris que je poussent ne suffiront pas à te ramener, t'es déjà trop loin. La douleur me compresse la poitrine, je veux faire plus que pleurer, plus que crier, plus que frapper les murs à m'en éclater les phalanges. Mon monde entier s'écroule sans toi. Parce que t'en étais le pilier central. On me laisse même pas rentrer seule à la maison. On appelle mon père. Je pense à une blague au début, parce que c'est lui, ce père que j'ai pas vu depuis dix ans, qui vient me chercher le lendemain. Et entre temps, j'ai dû dormir dans un foyer, c'était mieux pour moi, qu'ils ont dit. Alors je suis sûre que t'imagines, les regards méfiants que je lui ai lancés, les regards noirs, pleins de ressentiment. Il m'avait abandonnée au fond, même si t'as toujours refusé de voir les choses comme ça, moi je sais ce qu'il a fait.

Puis, y a eu Londres, son grand appartement hyper-moderne, plein de fenêtres. Parce que c'était quelqu'un d'important, il paraît. Puis moi, je refusais catégoriquement de l'appeler papa. Parce que mon seul parent au fond, c'était toi. C'est trop facile de se pointer un jour, alors que tout a déjà été fait et de récupérer que ce qu'on veut. J'avais ma chambre dans son appartement de luxe, puis il a voulu m'inscrire à l'école, faire les choses bien. Sauf qu'il faisait tout de travers, maman. Il travaillait trop, tout le temps, j'le voyais jamais. Puis il s'en foutait de moi au fond, que je sois là ou pas, c'était pareil. Il a oublié de m'inscrire au lycée tellement de fois que je m'en serais tapé la tête contre les murs, comme Dobby. Alors un jour, j'suis partie. J'suis sûre qu'il a même pas remarqué la différence, ça lui a juste fait un poids en moins. J'ai fait du stop et j'ai fini par atterrir au fin fond de la cambrousse. Et je me suis sentie presque comme à la maison. Et je sais que c'est ce que t'aurais voulu pour moi, maman, que je reste moi-même, que je me retrouve un coin tranquille où vivre à mon rythme. Alors je suis restée là. Il m'retrouvera jamais. Même s'il me cherchait je veux dire.

Calypsie + 21 ans + Australie
:red: