SAY YOU'LL REMEMBER ME. (carter)

he's so tall and
handsome as hell

Tu te diriges d'un pas décidé vers la petite ferme, dans la campagne de Marlott. Pour une fois, tu as décidé de troquer tes escarpins à talons contre des petites baskets, et c'est plutôt une bonne chose. Tu ne pensais pas venir ici, tu marchais simplement dans la ville, mais tu as eu envie de le voir. C'était sûrement idiot, mais tu avais adoré passer une après-midi avec lui, visiter la ville, et discuter avec lui. Un parfait inconnu. Mais tout était vachement plus simple à côté de lui. Il ne savait pas qui tu étais, du moins il n'en avait pas l'air. Il ne t'en avait pas parlé. C'était tant mieux, ça te changeait. C'était rafraichissant.
Tu arrives devant la petite ferme que le jeune homme t'avait montré, de loin, et te demande si c'est la bonne. Tu n'en ai même pas sûre, mais ce n'est pas comme si tu pouvais le contacter autrement. Ton réseau n'avait pas fonctionné depuis que tu avais posé le pied sur ce continent. Tu restes planté devant la ferme, incertaine, avant de chuchoter pour toi-même.
— Mais qu'est-ce que tu fous là, Svea ?

Voilà maintenant plusieurs heures qu'il était là, à arpenter les champs de long en large, à faire des allers/retours jusqu'à la ferme. C'était un travail quotidien, qui lui demandait le plus clair de son temps. Mais ça lui permet de se vider la tête à Carter. Ca lui permettait de penser à tout autre chose. Le froid arrivait déjà bien vite, et il faut bien se l'avouer, c'est une période toujours très délicate pour les fermiers. Carter n'en n'était pas réellement un, à vrai dire il venait en aide à un habitant de la ville qui n'avait plus toute sa tête. Ca lui permettait de ramener un peu d'argent pour sa mère. Car depuis la mort de son père, il subvenait à ses besoins. La pauvre complètement détruite. Carter se donnait corps et âmes dans ses boulots. En plus d'aider à la ferme, il était barman. Il travaillait nuit et jour à Marlott, mais son travail payait. Enfermé avec les vaches depuis quelques minutes maintenant, il décida d'aller prendre un peu l'air. Et quel ne fut pas son étonnamment quand il vit au loin Svea, totalement perdue. Il eu un petit sourire. Et son coeur se mit à battre plus rapidement. Déposant ses gants sur un ballot de foin, il se dirigea vers elle. - Vous êtes perdue mademoiselle ? Dit-il comme si il ne l'a connaissait pas. Et à vrai dire, c'était un peu le cas. Svea, il l'avait rencontrée il y a peu, alors qu'elle arpentait les rues de Marlott sans savoir où aller. Il se souvient de son regard perdu. Regard qu'il retrouvait en ce jour.

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Tu t'apprêtais à faire demi-tour, à repartir chez Clara, cette petite maison que tu avais encore du temps à appeler chez toi, ou aller chercher un café quelque part. Tu avais beau réfléchir, tu ne savais vraiment pas ce que tu faisais là, ce que tu allais pouvoir lui raconter, alors que tu ne le connaissais quasiment pas. Étrangement, c'était la seule personne avec qui tu avait pu t'attacher un minimum depuis ton arrivée ici, prendre du bon temps. Bien que le changement t'avais fait du bien, il avait été un peu radical, et la différence avec Los Angeles commençait à devenir lourde.
— Vous êtes perdue mademoiselle ?
Tu n'as même pas le temps de tourner les talons pour repartir que la voix du jeune homme te sort de tes pensées. Il arrive vers toi, un petit sourire aux lèvres, et tu ne peux t'empêcher de lui sourire en retour.
— Je crois bien, oui. Il faut croire que c'est mon habitude.

Ca lui faisait un bien fou à Carter de voir Svea. Cette fille était tellement mystérieuse. Elle avait débarqué dans la ville sans rien dire. Sans prévenir. Et puis il ne s'y attendait pas, à la voir à la ferme. A la voir au loin, perdue, il ne put que craquer. Elle rayonnait. - Je vais penser que tu me suis. Dit-il en ayant un léger sourire sur son visage. Il arriva à sa hauteur. Elle était habillée différemment de la dernière fois. Mais elle avait toujours un charme fou. Ca pourtant, il le garda pour lui. - Comment tu m'as trouvé ? Comment était-elle arrivé ici ? Elle ne connaissait rien de la ville. Et jamais il ne lui avait parlé de son boulot dans cette ferme. Ni de ses problèmes, d'ailleurs.

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Tu le regardes s'approcher de toi, le sourire aux lèvres, heureuse de le voir. Tu ne sait pas vraiment pourquoi. Ou peut-être que tu le sais, mais tu ne te l'avoues pas, tout simplement. C'est un bel homme, et il est tellement différent de tous les garçons célèbres et riches avec qui tu as déjà été. Il est simple, honnête. Il te regardes comme personne ne t'as jamais remarqué avant.
— Je vais penser que tu me suis.
Tu lâches un petit rire, espérant que ce n'est pas sérieux. Tu sais que ce n'est pas sérieux. Tu ne voudrais pas qu'il pense ça, mais tu avais juste tellement envie de le voir, à nouveau. Le fait qu'il n'est aucune idée de qui tu es te change tellement. Tu te sens simplement comme la jeune femme qui a quitté la Suède, encore inconnu, et ça te fait du bien. D'une façon, il te permet de te ressourcer.
— Comment tu m'as trouvé ?
Tu hausses légèrement les épaules, un petit sourire en coin. Tu entretiens ce côté mystérieux, mais un jour, il faudra bien que tu t'ouvres à lui. Un jour, mais ce n'est pas le cas, pour l'instant.
— On va dire que j'ai mes informateurs.
Tu continues de le regarder avec un petit sourire. Tu es vraiment heureuse de le revoir enfin.

Carter ne pouvait s'empêcher de sourire. Elle avait cette présence rassurante et apaisante qui lui faisait du bien. Il se tenait face à elle. D'un côté, sa timidité prenait le dessus, et il se montra silencieux. Car Carter, ce n'est pas un grand bavard. Il préfère écouter les autres, plutôt que de parler, se confier. Ils se tenaient là, l'un en face de l'autre. Svea, elle n'était pas du genre à se traîner dans les champs, tu le savais, tu l'avais remarqué. Sa façon de s'habiller, de parler. Elle était quelqu'un d'important, ce genre de personne à bien s'entretenir et à éviter les saletés. Tu es agent secret, en fait ? Tu m'espionnes, c'est ça ? Un léger rire s'échappa de sa bouche, il essayait tant bien que mal de détendre l'atmosphère. La réaction de Svea le fit sourire, encore. Elle était si mystérieuse, il ne connaissait rien d'elle. Et pourtant il n'avait jamais pris la peine de lui demander quoi que ce soit sur elle. Ne voulant pas s'immiscer dans sa vie. Maintenant que tu es là, j'espère que tu es prête à m'aider.

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Tu continue de l'observer. Comme si ton regard ne pouvait plus vraiment se détacher du visage du jeune homme que tu connais à peine, mais qui t'atirre tellement. Pas simplement physiquement, d'ailleurs. Tu as passé seulement quelques heures en ville avec lui, mais ça t'avait suffit à te faire sentir toi-même. Pas Svea la superstar, l'actrice récompensée et adorée, mais bien juste toi. Alors tu es revenu le voir, parce que c'est comme ça que tu avais envie de te sentir.
— Tu es agent secret, en fait ? Tu m'espionnes, c'est ça ?
Un nouveau rire t'échappa. Tu n'as pas vraiment le style pour être une espionne. Toi qui es habituée à être en talons et en robes, ce n'est pas vraiment une tenue parfaite pour faire de l'espionnage. Finalement, tu hoches tout de même la tête, pour lui confirmer que tu es une espionnes. Un petit air amusé s'affiche sur ton visage.
— Maintenant que tu es là, j'espère que tu es prête à m'aider.
Ton amusement se stoppe net. L'aider ? Tu l'a remarqué, vous êtes bien différents. Très différents. Tu ne vois pas en quoi tu pourrais l'aider, surtout ici. Même avant d'être actrice, tu n'avais jamais vraiment été du genre à bosser dans ce genre d'endroit. Tu penches légèrement la tête, continuant de regarder le jeune homme.
— T'aider ? En quoi est-ce que je peux t'aider ?