Sujet: lost in the waves. (Shiri and Peter) Sam 12 Nov - 14:40
lost in the waves.
le soleil descend lentement et laisse finalement place à la lune et c'est à ce moment-ci que peter quitte la librairie où il travaille pour retourner chez lui. le chemin entre le boulot et la maison se passe sans incident et lorsqu'il entre à l'intérieur de son chez soi, c'est le silence qui l'accueille. son colocataire n'est sûrement pas encore rentré du boulot, sinon il est peut-être avec des potes? peter ne le sait pas, mais le silence l'énerve tout autant qu'il l'aime. il est un peu bizarre, peter. et il sait qu'il ne peut pas rester dans une maison vide, il est bien trop hyperactif pour rester assis sur un fauteuil et ne rien faire, alors il prend une douche rapide et il quitte la maison. peter, il marche les mains dans les poches et les écouteurs dans les oreilles. il marche au rythme de la musique et il va là où ses pas le mène. il traîne un peu dans la ville, un sourire sur les lèvres, se tape des discussions avec les gens qui veulent bien se faire questionner par un grand gamin curieux, jusqu'à ce que ses pas le mène à la rivière de Wallington. cet endroit, c'est un millier de souvenirs, des milliers de sourires et de rires partagés par sa famille et des potes. c'est aussi l'endroit qu'il aime le plus du village. et il marche, se promène, jusqu'à ce qu'un bruit le fasse arrêter. et son regard se pose sur la silhouette d'une femme qui se rapproche de lui et il fige. il n'y a qu'un con qui ne saurait pas qui elle est. shiri. et ce prénom, il ne veut pas que dire la shiri d'instagram, non. shiri, c'est cette fille qui avait capturé le coeur du jeune peter. shiri, c'est cette fille qu'il avait aimé pendant des années. c'est cette fille qui l'avait quitté en lui arrachant une partie de lui-même. peter, il s'en souvient comme si c'était hier. elle voulait partir avec lui, abandonner sa famille, mais peter, c'est la famille pour la vie. il voulait pas laisser tout ça derrière et il n'était pas d'accord, pas d'accord du tout. alors, ils s'étaient déchirés et étaient partis chacun d'un bord, sans au revoir. la colère avait décidé ainsi mais quelques jours plus tard, peter, il s'était senti mal. il l'aimait, shiri. et elle était partie. « Shiri. » avait-il murmuré, incertain de lui-même.
Shiri N'Dongo
≈ arrivée en ville : 09/11/2016
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Sujet: Re: lost in the waves. (Shiri and Peter) Dim 13 Nov - 3:58
Putain de ville de merde. Je marche avec les bras levés, essayer de capter ne serait-ce qu'une barre de ce foutu réseau à la con. J'ai besoin d'envoyer des messages, des photos, j'ai besoin de ma vie sociale. Ca fait qu'une semaine que j'suis revenue à Marlott et j'en peux déjà plus. En plus d'être entourée de péquenots, cet endroit me rappelle trop d'trucs, trop de souvenirs, surtout des mauvais en fait. Et c'est là que j'me dis Putain Shiri, t'as bien fait de te tirer quand t'en as eu l'occasion. Bon certes, les gosses m'en veulent, mais putain qu'est-ce qu'ils sont casse-couilles. J'imagine même pas si j'avais dû les supporter pendant huit ans. J'serais surement devenue vieille fille ou truc comme ça. J'serais surement rester pucelle ou presque, c'est pas comme si le mec qui m'avait dépucelée avait compté. J'me souviens même plus d'son nom. Je cherche pas non plus, ça m'intéresse pas. J'ai fait trop d'effort pour réussir à oublier le passé.Maintenant je redoute de croiser qui que ce soit et que tout me revienne en tête, alors j'évite de traîner en ville quand y a du monde. La nuit me nargue, la rivière aussi. Je m'énerve et je lève le bras, pour balancer mon iphone à la flotte. Je me rends compte de la débilité de mon geste juste à temps et évite le pire, serrant ma vie contre mon coeur. Cette ville me fait vraiment péter un plomb. Je finis par le ranger dans ma poche et sort une clope que j'allume en jetant un regard énervée à la lune. Ca fait des années que j'suis énervée, mais aujourd'hui c'est encore pire. Au fond, j'crois que j'serais énervée pour toujours, on revient pas de cet endroit. Je fume tranquillement ma clope en écoutant le bruit de l'eau et en pensant au bruit de la ville qui me manque cruellement. Impossible à comprendre pour un péquenot du coin ça, mais les sirènes des ambulances, les klaxons des voitures, les gosses bourrés qui gueulent, c'est pas la même chose que l'bruit de la rivière. C'est fade un bruit d'rivière. Puis j'entends autre chose. Un craquement sur les feuilles mortes ou les brindilles ou j'sais pas quoi, j'regarde pas Chasse et pêche. En tous cas, ça m'fait sursauter et j'vois une silhouette sombre. Un sourire étire mes lèvres et je m'approche, un bras croisé sur ma poitrine, l'autre occupé à tenir ma clope. Et puis, plus je m'approche, plus mon sourire s'efface. Je ris jaune, ouvre la bouche en passant ma langue contre mes dents. « Oh, you gotta be fuckin kidding me. » Je m'arrête à quelques mètre de lui, parce que oui, c'est un lui. Et pas n'importe quel lui. Ça y est, j'viens de me rappeler du nom du mec qui m'a dépucelée. Exactement ce que j'avais prévu. Il suffit que j'sorte pour que tous les mauvais souvenirs me reviennent en pleine tronche. « Shiri. » Un murmure. Un tout petit mot à la con. C'était la seule chose qu'il pouvait me sortir après huit ans d'absence ? Après la façon dont il m'avait salement laissée toute seule, dans ma merde. Quel bel enfoiré. « Pe-ter. » Je lâche, détachant bien chaque syllabe de son nom de traître, histoire de lui montrer à quel point je suis heureuse de le voir, à quel point il m'dégoute. « Toujours à traîner dans ce bled paumé ? Tu comptes crever ici, aussi ? Remarque, ça m'étonne pas. T'as toujours aimé la cambrousse. Puis c'est pas comme si t'étais un homme d'action, hein, babe ? » Je martèle chaque mot, surtout le petit surnom que j'donne à tous mes mecs. J'veux qu'il se rende compte. Qu'il sache, combien j'ai eu mal. Qu'il sache que si j'ai tourné la page, je l'ai pas fait facilement. J'voudrais qu'il sache tout. Que c'est à cause de lui que j'suis comme ça, qu'il m'a forgée. Et qu'au fond, j'regrette un peu ce que j'aurais pu être avec lui à mes côtés. J'suis perdue au fond, quand j'le vois là. Mon coeur est partagé. Ma personne est partagée. Faut surtout pas qu'il sache le reste. Qu'il entende que mon coeur bat encore, un peu trop fort. Faut pas qu'il sache qu'au fond, s'il a été mon premier amour, il a aussi plus ou moins été le dernier. Le dernier vrai. Le trait que j'ai fait sur lui était surement pas assez épais. Faut croire.