You've seen my descent. Now watch my rising. ✿ Cordy

≈ arrivée en ville : 15/11/2016

Maddox, "Cordy"
This is Radio Nowhere

nom complet: Cordelia Sally Maddox. Trop souvent appelée Cordy, surnom qu'elle déteste, elle préfère Cora, Lily ou Lia, mais personne ne l'appelle jamais comme ça. âge et lieu de naissance: 23 ans, le 27 avril 1993. nationalité et origines: anglaise avec un brin d'origines polonaises. traits de caractère: Timide à l'extrême, introvertie, peureuse, révoltée, sensible, douce, intuitive, grâcieuse, observatrice. statut civil: Eternelle célibataire. orientation sexuelle: Elle en sait trop rien, mais elle se considère pansexuelle parce qu'elle l'a lu dans un livre, et qu'elle trouvait ça vachement bien. statut financier: aisé. occupation: artiste peintre. à marlott depuis: Toujours, mais on ne la remarque pas, Cordy. C'est limite si quelqu'un sait qu'elle existe. Et ce quelqu'un, c'est son frère. pécher mignon: La crème glacée. passions: La peinture, le dessin, la grande littérature, la nage. avatar: Charlotte McKee. personnage: inventé. groupe: Dusk. Le meilleur moment de la journée pour Cora, le moment où le soleil chasse la nuit, à coup de rayons lumineux. Ce moment où le ciel prends une teinte étrange, qu'elle ne sait pas qualifier mais qu'elle sait peindre. Alors elle peint. crédits: Bruce Springsteen.

+all the world’s a stage, and all the men merely players+
Tu lèves discrètement les yeux de ton bouquin, juste pour l’apercevoir, très vite, avant de te replonger dans ta lecture. Tu rougis. Tu esquisse un petit sourire, tu te mords la lèvres. Tu te sens protégée, là, le visage derrière Les Hauts de Hurlevent. Et pourtant, il s’approche. Oh non, oh non, faites qu’il te parle pas. T’as peur, tu sais comment ça va se passer. Ta main commence à trembler, tu rapproches le livre de ton visage, t’aimerais disparaître dedans. Sauf que ça se passe pas comme ça dans la vie. « Vous avez besoin d’un conseil ? » Tu te crispe, tu baisses un tout petit peu ton livre, et le regarde pendant un quart de secondes avant de baisser instinctivement les yeux. Tu peux pas, regarder quelqu’un dans les yeux, t’as jamais pu. Tu ouvres la bouche pour répondre, mais rien ne sort, alors tu te trémousses sur ta chaise, mal à l'aise. Barre toi, t'aimerais lui crier. Tu veux pas qu'on te parle, tu veux pas être le centre de l'attention, pas même celui d'une seule personne. Toi, t'es la fille de l'ombre, celle qu'on connait pas, qu'on voit pas, et t'es très bien comme ça. Tu bégayes, t'essaies de t'en sortir comme tu peux. « N...N... » Tu peux même pas sortir un pauvre "non". Ton frère te trouverait pathétique. Le vendeur a l'air perplexe pendant un instant puis il esquisse un sourire contrit avant de tourner les talons. Tu peux enfin souffler, même si t'es passée pour une abrutie, comme d'habitude. Le rouge te monte au joues, encore une fois et tu retournes te perdre dans les collines avec Heathcliff et Catherine.

Les yeux baissés sur ton assiette, tu joues avec tes carottes, sans avoir réellement envie de les manger. « On part en Grèce dans deux jours, vous avez intérêt à avoir fait vos valises. » Tu esquisses l'ombre d'un sourire en coin tandis que ton frère explose. C'est hors de question qu'il parte, hors de question qu'il quitte sa petite ville de campagne, au fond il doit l'aimer cette ville. Toi aussi tu l'aimes, même si des fois tu rêves de voir autre chose. Oh, tu reviendrais bien sûr, tu resterais pas longtemps. Mais t'aimerais bien voir. La mer par exemple, t'as jamais vu la mer, t'es jamais sortie de Marlott. T'es même jamais allée à Londres, alors... T'as toujours réussit à te trouver des excuses. Garder Shane, t'étais malade, t'avais des cours de soutient. N'importe quoi pour éviter de faire face à l'inconnu. A tout ce qui pouvait t'attendre au delà de la limite. Le plus loin que t'aies été, c'est cette petite ville pas loin, où y a un grand supermarché et un entrepôt de nourriture pour les bêtes. C'est ta mère qui t'a emmenée, une fois où elle était là, juste pour que tu saches où acheter de la bouffe si y en avait besoin pour les vaches, les chevaux ou ton frère. Pour que tu saches où était le vétérinaire aussi. Le "vrai vétérinaire" parce que ta mère pouvait pas voir celui de Marlott en peinture. D'ailleurs ta mère aimait pas grand monde ici. Elle rêvait de partir elle, c'était sûr. De vivre à la ville. Londres peut-être, ou bien Paris. Mais elle pouvait pas, parce que toute votre fortune, elle est basée là-dessus, sur vos deux cent vaches, vos 127 hectares de terrain, votre usine à lait. Votre vie, elle est ici, vous pouvez pas partir. Aucun de vous ne peut partir.

Pourtant, tu devrais. Tu te souviens du lycée, et c'était pas glorieux. Tu te souviens des mean girls, qui te balançaient des atrocités à la figure, juste parce que t'étais pas jolie. Tu te souviens des beaux garçons, et des garçons tout court en fait, qui ne t'accordaient jamais un regard, alors que toi tu les dévorais des yeux, entre deux pages passionnantes de To the lighthouse. Tu te souviens des fois où on t'a jeté de la nourriture dessus, ou on a fait tomber ton plateau par terre, où on t'a poussée, insultée, crié dessus. Et les professeurs n'étaient pas vraiment de ton côté non plus, ils n'arrêtaient pas de te dire de te ressaisir, de te prendre en main, de les envoyer bouler. Ils arrivaient pas à comprendre. A te comprendre. Personne n'a jamais pu.

Calypsie la bonnasse
Solo dans la #TeamTC j'suis dans le turfu les gars :lang: